L’état de passage

 

J’ai toujours été attirée par ces états intermédiaires, ces situations de passage d’un état à un autre, comme les métamorphoses, biologiques, minérales, atmosphériques. Les perceptions fugaces de variation d’ombre où le temps se modifie. Les moments où la découverte et la disparition se superposent légèrement. Situations spatiales vertigineuses qui ramènent à une seule question : où est ma place ?

 

Jalonner, arpenter, mesurer, scruter, compter, poser des repères. J’interroge tous les médiums qui peuvent me permettre de trouver des accès. Je me glisse alors dans les interstices, en quête de ce qui est peu ou pas visible.

Le non-visible, justement. Il est présent dans mon parcours depuis les lointains « Archéologismes » jusqu’aux « Souterrains ». Il s’agit d’aller chercher derrière l’illusion des apparences ce qui structure la réalité.

 

Le temps est également partie prenante. Mon travail s’inscrit dans une temporalité lente et variable, parfois mise à l’épreuve des éléments, du mode opératoire. Se produit alors une modification réciproque, un changement d’état.

 

 

 

C.F. Août 2012